Le « nœud chinois, Zhōngguó jié
(中國結) que
l’on voit un peu partout en Chine et dans les quartiers chinois de tous les pays, est un porte-bonheur traditionnel qui est apparu pendant la Préhistoire, d’après des archéologues ayant découvert des
aiguilles en os vieilles de 100 000 ans utilisées peut-être à cet effet. Puis, des représentations de ces nœuds apparaissent sur des bronzes, des sculptures en bois ou des peintures des Royaumes
combattants et des Han occidentaux (de -500 à l’ère chrétienne). Mais ce n’est que plus tardivement sous les dynasties Tang et Song (960 – 1279) que faire des nœuds devient un art qui atteindra une
grande popularité sous les Ming et les Qing (1368 – 1911).
Ces nœuds avaient une valeur pratique, car ils servaient et servent encore sur les vêtements de boutons d’attache raffinés, mais également symbolique : dérivés de l’idée de garder en mémoire
en faisant des nœuds, ils évoquaient l’idée d’engagement et servaient à fixer les sceaux des contrats.
Certains tressages « les nœuds d’un même cœur », étaient offerts par les amoureux, réservés et délicats, pour exprimer leurs sentiments. Le nœud sans fin, páncháng jié (盤長結),
dont le fil infini ainsi noué montrait l’infinité de leur amour, est aussi un thème récurrent des nœuds porte- bonheur, supposés protéger leur propriétaire.
Rouges le plus souvent, on peut en voir aussi dans d’autres couleurs. Omniprésents, car depuis les années 90 cette expression artistique connaît une réelle renaissance en Chine, on retrouve ces tressages dans les « boutons » chinois de nos tenues, mais aussi à la base des pompons qui ornent les épées de nos pratiquants.
Si vous voulez en réaliser vous-même, sachez qu’il y a une vingtaine de techniques de base et que les "vrais de vrais" sont identiques à l'avers et au revers! Chaque forme de nœud porte un nom
selon sa forme, son utilisation, sa signification ou l’endroit où il a été fabriqué (« nœud de bouton » « nœud double pièce de monnaie », « nœud dix
mille », « nœud infini »…).
Le site Chine-nouvelle propose un tutoriel pour petit nœud porte-bonheur que tout le monde peut réussir : il n’y a qu’à suivre les indications, sans perdre le fil!
(Photo FyL)